VIP Thakhek

J’ai voulu ce travail sur le Laos comme une pause, une sorte de parenthèse, afin de revenir sur l’essentiel : j’ai souhaité travailler avec un appareil « traditionnel » donnant des images carrées et argentiques. L’intention était de présenter un pays dans lequel travaille l’association Triangle GH, d’évoquer un projet de solidarité et de proposer au public des images d’auteur, susceptibles de participer au financement du programme. Le Laos est un pays peu connu, qui fait rarement parler de lui et où les gens vivent normalement sans se haïr plus que de raison. J’avais fait partie des tous premiers touristes autorisés à le découvrir en 89 et depuis j’avais gardé le souvenir de bonzes, de pagodes, d’une ville à la campagne, de riz gluant et de routes en terre. Grâce à mes amis, j’ai pu passer un long moment dans trois villages isolés prés de la frontière vietnamienne, sur l’ancienne piste Ho Chi Minh. Après ces rencontres villageoises et pour rechercher un pendant urbain, je suis longtemps resté dans la capitale. Les images présentées sont le reflet de ces instants, personnels et hors du temps, mais ne nous y trompons pas, ce sont des photographies et ces moments sont donc bien réels…